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1. |
Mauvais vêtement
03:40
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Un job
un boulot
un bureau
un travail
un vrai
un grand
un tremplin
un powerpoint
une carrière
un powerpoint
une évolution
une courbe
un powerpoint
un pourcentage
un salaire
un powerpoint
powerpoint
une entreprise
un lieu
une rencontre
un lieu
une maison
un plan
et un powerpoint
un enfant
un patron
le premier
et déjà
fêter ça
apéro
et panorama
photo couleur
et powerpoint
powerpoint.
C’est lundi
la semaine
qui commence
à pas d’heure
les nuages
nous malmènent
dans ton bento
mon cœur
un bagel dans mon sac
ta belle gueule
en ressac
souvenirs en podcast
je trébuche
dans une flaque
me ramasse en beauté
comme on casse
une amphore
pas en forme
pour deux sous
en deux s’condes j’suis debout
tout mouillé
même en d’ssous
ce matin
commence fort
comme ton
disque oublié
sur ma chaîne
plein volume.
Dedans ça fume
mes allocs partent
en fumée
dehors ça tombe
un tsunami d’été
même les bus me rappellent
ta présence
dans leur retard
y’a pas d’mauvais temps
mais de la pluie
qui vaut de l’art.
Qu’on tombe
dans l’oubli
dans la meute
de loups
c’est toujours
le lundi
mais jamais
le même jour
les regards
qui fixent
un vide en pixels
les fous rires les faux airs
les sourires de faussaire
c’est lundi
la semaine
les séquences
se répètent
en liasses froissées
dans les poches de nos rêves
le cycle du sang
peine à nos veines
même les feuilles mortes
nous dépassent au feu vert
et la nuit
mise à jour
en dépêches quotidiennes
en fait tant qu’on s’parfume
du planning
de la semaine
et bien qu’on charme le sauveur
de nos petites semelles
on a à peine
vingt ans
qu’on est déjà vintage.
Aujourd’hui encore
il pleut
mes allocs partent
en fumée
mes allocs partent
en fumée
aujourd’hui encore
il pleut
y’a pas de mauvais temps comme on dit
que des mauvais vêtements nous habillent.
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2. |
T.F.L.M.
04:26
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T’es toujours
bien apprêté
collection
été-printemps
le bonheur te prend ton temps
pour lui
t’es prêt à tout
mais t’es qu’un prétendant de plus
un peu trop tendre et
à tant t’épandre
en sauce
t’as mauvais goût putain
t’as trop d’atouts
tout prêt à croire
que la vie te prend aux tripes
mais c’est toi
la proie
la preuve tu prends du poids
tu donnes ton sang
et si on te prend ton pouls
personne te le rend
tu vois la vie
en rose
comme une fleur sans épines
tout le monde
est beau
tout le monde
est grand
tout le monde
il est gentil
c’est hypnotique
ce qu’elle est belle ta vie
belle, belle, belle
à vomir
et tu nous tartines
ta gueule
babouche en cœur
j’te parle même pas du bruit
et de la bonne humeur
crache tes violons
avant de pisser dedans
j’ai pas la crème de la crème
des bons sentiments.
Tu fous la mort
tu fous la mort
tu fous la mort
tu fous la mort
t’es qu’un jeune con
t’es qu’un jeune con
t’es qu’un jeune con sans ventre
un jeune con et tu t’en ventes
on te déteste autant qu’tu nous adores
ta belle vie elle nous fout la mort.
Enfoiré
de fils de pute
putain
que t’es gentil
t’es qu’un connard
t’es qu’un connard d’ami
mes cris mes SOS
tout le monde s’en Balavoine
sauf toi tu me renvoies sans cesse
au rôle de padawan
tu me dégoûtes tellement t’arrives à tout
tête à claques titanic sans iceberg
de mon côté j’arrive à rien et toi tu gères et tu me dis
que ça c’est rien que tu t’échauffes et qu’le meilleur arrive
tu me rends dingue diggy diggy dingue dingue
t’es comme une farce mais c’est moi la dinde
tu connais des gens connus
que t’as connus quand ils ne l’étaient pas
du coup aujourd’hui t’es l’VIP
et tu vis dans un clip partagé par les branchés
tu côtoies la crème quand moi je bois du petit lait
ça te suffit pas d’être si sympa si seulement t’étais salaud
t’es suffisant t’es ci t’es ça tu sais.
Tu fous la mort
tu fous la mort
tu fous la mort
tu fous la mort
t’es qu’un jeune con
t’es qu’un jeune con
t’es qu’un jeune con sans ventre
un jeune con et tu t’en ventes
on te déteste autant qu’tu nous adores
ta belle vie elle nous fout la mort.
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3. |
Dans l'oeil du cyclone
03:20
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Irréel est le meilleur de moi-même
je prends tout mon tempérament pour des lanternes
si la vie était ce texte
je serais hors thème
c’est que je vis le présent dans la lenteur
et l'instant à long terme
à mes dépends
j'ai des passe-temps qui me dépassent
je ne réponds pas de moi
ni des temps morts qui n'en démordent pas
et je mets le veto
me demande pas de me lever tôt
chez moi le jour appartient à ceux qui rêvent trop
dans l'œil du cyclone
j’remets tout au lendemain
c'est pas des poils que j'ai
mais des langues de vipère aux poings
je te tiens tu me tiens et je m'en tiens toujours aux mêmes refrains
comme un manchot tient ses promesses par les mains
ma peau sur les os
se lézarde
et la tête
dans les airs
je déserte je désarme
illusoires
sont les heures
sans lueur
dans les yeux
j'ai tout l'art
d'un loser
la nuit je mens
jusqu'à l'égorgement je meurs
et c’est plus fort que moi
je suis tout le temps de mauvaise foi
mais avoue que toutes les dernières fois c'était toi
l’histoire avec un grand H-tag
est une vaste blague
Che Guevara n'est qu'un marque-page dans mon télérama.
Assis sur la lunette des toilettes en Bultex de mon trois-pièces
j’suis comme Narcisse qui a vu son reflet au fond de la cuvette
dans l'œil du cyclone je me sens seul
même mes visages dans le miroir se floutent de ma gueule
c'est dingue
l'œil du cyclone est une jungle
dans laquelle c'est simple
j'ai l'esprit larcin dans un corps malsain
et depuis que j'ai mis mes deux pieds devant l'écran
le seul truc qui baigne dans le bonheur c'est mes côtes flottantes.
Dans l'œil du cyclone j'ai les dents qui tombent
mes désirs font désordre et je ris jaune
j'attends que l'heure tourne le dos à mes démons
dites-moi qui je suis si l'enfer c'est les autres.
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4. |
Johnnie Walker
04:03
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Il verra personne
ce soir encore
il trinquera
tout seul
à sa vie terne
sans rimes internes
aux râles intimes
retenus dans
ses cernes
aux pièces ridées
de son appart’ livide
n’a que du liquide
comme copain
de cuite
n’a qu’son living
western dans l’saloon
se chante
un requiem
dans son dream
de cartoon
il se voudrait johnnie walker
mais tire une tronche de
walking dead
raide bourré
gainsbarre dans
le walkman
et c’est là qu’il la voit
la veut nue dans son bras
remonte sa manche
comme on défait
les draps
sort dans la rue
sans même faire
un pas.
Elle regarde passer les gens
elle énumergumène
les façades
les facettes
elle attend
que tombe le jour
et quand
se lève la nuit
mort subite
subutex
excitant-phétamines
soirée entre copines verres à pied
rouge à lèvres
mise en beauté
panoplie
elle veut pas
qu'on lui dise
elle veut
qu'on le pense
se fait belle
mais pas trop
reste la patronne
phéromones
héroïne
testostéroïde
stéréo
boîte de nuit.
Appart’ plein d’odeurs
jeu de fléchettes avec la cible sur
le tee-shirt tâché
il reste chez lui cloîtré
y’a qu’le robinet
qui fuit
plic ploc dans l’évier toc toc
à la porte jamais
à part les rappels pour le loyer
s’ennuie à mourir
d’ailleurs ne meurt jamais
comme les héros dans les films qu’il regarde en replay
il se voudrait johnnie walker
mais tire une tronche de walking dead
raide bourré
gainsbarre
dans le walkman
et c’est là
qu’il la voit
dans ses veines
elle aboie
remonte sa manche
comme on défait
les draps
sort dans la rue
sans même faire
un pas.
Elle veut pas
d'un homme
pas d'un hologramme
ni d'un idéal
ni de billets
ni d'un nid douillet
les fausses promesses les terres promises
elle sait qu’il y a plus de prophètes morts que de martyrs en vie
elle veut partir
en vrille
sortir du vide
en faire pâlir
la nuit
quand elle pense
à lui
un gobelet à la main sur la piste
elle oublie
peu importe
qu'elle éclabousse
qu'elle éblouisse
autour la faune
est masculine
elle reste
féline et alcaline
mesquine
augmente
son adrénaline
décollage
codéine
décalcocaïne.
Il se voudrait johnnie walker
mais tire une tronche de walking dead
raide bourré
gainsbarre
dans le walkman.
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5. |
Giratoire
03:35
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Chewing-gum de rue
musique par terre
soirée parking
sans canette
de bière
rideau de fer
périph’ bouché
sans connexion
les potes à l’arrière
cool et siffler
alcool à brûler
école à sécher
coule la Seine
peine entrouverte
on peine à s’aimer
scène découverte
on sait se cacher
mettre un CD
sans mettre
de gants
quelques moustiques
sous un lampadaire
lampe de chevet
le jour s’achève
tousser le soir
banquette arrière
tous ces badauds
croiser regards
prendre un bateau
sur un quai de gare
rêver si fort
à s’en couper
le souffle
perdre tellement
à s’en couper
le souffle.
Les rires de néon
allument les tours
mains gyrophare
en guise de bonjour
on traverse les jours
enfonce du béton
passages cloutés
baskets harpons
vestes en coton
lunettes à fric
bleu de travail
sans domicile
la cage thoracique
en colimaçon
on veut toucher
le ciel
sans aspiration
tourner en rond
sans date limite
sens giratoire
dans la poitrine
prendre un futur
passer derrière
tendre l’hameçon
attendre le piège
lance incendie
vol stationnaire
rêves en orbite
en bandoulière
entrée de secours
sortie payante
vegan en amour
livreur en attente
paie sans contact
écran tactile
retrait rapide
contraceptif.
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PapierBruit Lyon, France
Nouveau single : 12.01.2024
PapierBruit est un duo fondé en 2013 par Eskimo J et
Printemps 2004, qui joue autant en salle de concert qu’en festival littéraire. Deux voix pleines d’énergie et d’humour qui passent aisément de l’introspection au regard sur le monde, du boom-bap à l’électro. Un duo qui grandit avec le rap, la poésie et le plaisir de la scène.
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